lundi 20 juin 2011

DIJON vu par... Aurélien Benoist et Frédérick Gagné





Voilà l'expo a enfin commencé, 3 ans de travail, 1 années d'écriture de projet et 2 de prise de vue, scan et retouche, étrangement je suis un peu démunie, d'un seul coup comme ça tout se termine, me laissant devant une montagne de projets que j'avais mis de coté, et que je vais reprendre un par un.
J'espère avoir des retours intéressant et pouvoir vendre le projet à d'autre villes, j'ai dans l'idée Rouen et Lyon, mais on m'a proposé de faire ça en Tchékie, faut juste trouver les financements ou les résidences.
Je remercie évidemment toute ma famille et mes amis, Mélissa, Titus, Fred et je dédie cette exposition à ma cousine Doro.



DIJON VU PAR Aurélien Benoist et Frédérick Gagné

Aurélien Benoist et Frédérick Gagné posent leur regard depuis quelques années déjà sur l’esthétisme de la ville. Ces deux artistes amènent par une scénographie construite tel un souvenir précieux et plastique d’une époque, un Dijon existé… Cette installation insuffle au visiteur une vision à la fois poétique et critique d'endroits imposés ou oubliés.

Les photographies d’Aurélien Benoist, plus que des paysages urbains, évoquent de réels portraits de ville. Le photographe change la structure de l’image. Il pose la vérité sur papier et s’éloigne volontairement du réel par la technique du traitement croisé. Sans pour autant baser ses recherches sur le côté historique de la cité, ces clichés argumentent les vestiges architecturaux et le patrimoine dijonnais.

Proche de cette réalité photographique, l’œuvre de Frédérick Gagné bascule ou bouscule dans un univers plastique actuel. Des techniques mixtes sur toiles, pour la plupart composés de collages photo et acrylique, composent l’esp

ace pictural. Lieux différents, inspirations différentes ; ce sont des paysages que transcrit l'artiste. Une fois transposés sur la toile, ils reflètent un paradoxe palpable, un questionnement qui doit animer le regardant.

Les deux artistes travaillent en collaboration sur la périphérie de la ville. Leur choix du grand format reste motivé par un désir d’implication du spectateur dans l‘œuvre. C’est ainsi que dans l’exposition 2011, réalisations photographiques et plastiques se côtoient pour déployer un panorama singulier de la ville de Dijon.


voici la présentation de mes photos par TITUS Le Pèse-Nerf

L’Auteur rencontre son sujet.
Le convoite.
Le délaisse.
S’y confronte à nouveau.
Le sujet échappe, l’Auteur veut s’y fondre.
Une heure. Une heure après une heure. Les heures après les heures.
Cette intimité crée l’œuvre.
Dans l’exaltation ou la douleur – peu importe – naît ce territoire nouveau qui demande à être comblé, peuplé : “L’œuvre m’attend quelque part comme on attend Le Roi !”… mais rien ni
personne ne l’attend.
L’Auteur sait depuis toujours qu’il ne parle qu’une langue d’exil.
Son art n’est qu’un miroir peuplé d’ombres et de couteaux aux paupières closes.
Il doit donc raconter l’Inénarrable...
Voici, l’histoire commence ainsi : “J’arrive à la ville.
Pour y verser ma vie. Je monte la rue, comme un
Géant. ÇA C’EST LA VILLE ET ÇA C’EST MA VIE”.
Est-ce le jour qui décline lentement et qui donne à ton visage cette lumière si fragile que je ne connaissais pas ? Ne pars pas, s’il te plait, les heures cessent.
Sous mes pas de géant, la ville n’arrête pas de s’agiter.
Une femme aux épaules trop frêles portant un trop lourd manteau. Ce train qui passe au loin, muet.
Cet oiseau qui boit dans la flaque. Des amoureux. Ce chemin dans le parc. Mon ombre sur le bâtiment.
Ton odeur. Ton odeur mon amour lorsque tu me frôles.
Le bruit de ta robe et le bruit des arbres. Celui de mespas. Le parc. Ce taxi n’est pas pour moi. Des gens.
Des mots, tous divers, tous bien frottés de sens.
Des communications. Par milliers. Des milliards de communications à la seconde. Paris. New York. Moscou. Bari. Castrovillari… Et la roue fracassée.
Et moi, qui ne parle que d’une langue d’exil.
Malgré tous nos efforts pour l’épuiser comment la ville trouve-t-elle encore la force de grandir ?
JE CHERCHE LE SILENCE. Je ne parlerai pas de ces bruits de la ville.
J’ai fait trois pas et la ville s’est tue.
Mon âne qui boit et moi qui le regarde boire.
Mon âne qui boit et moi qui le regarde boire.
Mon âne qui boit et moi qui le regarde boire...
La route se tait.
Le chemin d’Ahuy. La friche.... Et cette ligne blanche.
Au loin. Une ligne blanche ?
La route se tait. Ce terrain de jeu, désert. Ce centre
commercial. Vide.
Ce parc. Ce parc. La lumière dans les branches et ton odeur quand tu me frôles, mon amour.
Ma langue d’exil. Silencieuse. Désertée.
Mon âne boit et moi qui le regarde.....
Et la roue fracassée.
Les cadavres de cabines téléphoniques. Des millions de communications à la seconde, Paris, Moscou, New York, Castrovillari... et les squelettes des cabines.
Mon ombre de Géant sur le bâtiment des minoteries.
Des millions d’animaux qui boivent aux Tanneries. Les cadavres des animaux et le cadavre du territoire.
Les ombres. Miroir d’ombres et de couteaux aux paupières closes.
Mon âne boit et je le regarde. On ne m’attend pas quelque part.

Titus Le Pèse Nerf



une petite vidéo:

Les liens où ça parle de nous:


Et quand même mes contacts:
Aurélien Benoist
29 b rue d'Ougney
25410 Saint Vit

Atelier:
Art Cube et collectif d'artistes le C.I.R
1 rue du jardin Savetier
21120 Gemeaux

06 83 08 66 11
photobenoist@gmail.com
abimage.fr